Marie et les étudiants de l'IHEDREA missionnés sur l'Île de Bréhat

📢 Bréhat 🏝: la transition agricole de tous les défis pour les étudiants de l'IHEDREA. 

 

Lien : https://www.linkedin.com/in/le-berre-marie-r%C3%A9dactrice-de-contenus-business-copywriteur/recent-activity/all/

 


Les 14 et 15 mars, les étudiants de l'IHEDREA - L’école de l'agro management du campus rennais The Land ont sillonné l'île de Bréhat pour mener une mission d'envergure : contribuer à la revitalisation agricole, démographique et renforcer l'autonomie alimentaire de l’île dans le cadre du PAT (projet alimentaire territorial) labellisé en 2021 et porté par la commune. 


Quelles nouvelles activités agricoles doivent elles être déployées pour quels jeunes actifs mobilisés dans un contexte complexe ? 
La configuration insulaire bréhatine cristallise des enjeux de la transition agricole et au-delà, de la résilience des territoires… 

  • accès au foncier restreint, inaccessible, 
  • PLU, lois littorales et environnementales fortement contraignantes, 
  • conditions agronomiques et climatiques variables,
  • problématiques de débouchés, 
  • casse-tête logistique, 
  • multiplicités d'acteurs impliqués aux intérêts divergents…


🕵‍♀️ Pendant deux jours, les étudiants ont multiplié les enquêtes de terrain auprès d'acteurs clés : 

  • agriculteurs, 
  • futurs porteurs de projets, 
  • commerçants,
  • acteurs de la vie locale...

 
💡 Buts de l'opération : étudier la faisabilité d'installations de nouvelles activités agricoles : 

  • établir un diagnostic socio-économique territorial, 
  • lever les freins,
  • et formuler des recommandations à la mairie sur l'installation de futurs porteurs de projets.


❓ Quelles solutions émergeront ? 
La réponse dans quelques mois…

 

Boîte à Idées...

Multiplication des projets agro-forestiers et Recyclage du plastique :

 

Pourquoi ne pas intensifier les entreprises de recyclage du plastique et le transformer en grosses cuves de récupération d'eau de pluie de capacité 10 000m3 ou plus. Il y a de quoi produire avec le 6ème continent plastique! entre autres...

Sur les sites agricoles, les habitations avec grands jardins ou parcs, à défaut de puits, on enterre ces cuves et on récupère l'eau l'hiver que l'on redistribue l'été alors que sécheresses et canicules sévissent.

Avec des arbres, beaucoup d'arbres, sur le territoire et ce système, voilà un moyen de garder du VERT et réguler un peu les dégâts estivaux. 

 

En Afrique, il récupèrent aussi les bouteilles qu'ils remplissent de sable ou de terre, et bâtissent des maisons comme cela. Excellents isolants. Excellente initiative! 

 

"Rien ne se perd, rien de se crée, tout se transforme"  Le Chimiste LAVOISIER

Energies alternatives, production d'électricité humaine :

 

Face à la demande croissante en électricité, au manque, aux troubles géopolitiques et à l'augmentation fulgurante des prix, pourquoi , au même titre que la TVA qui est un impôt juste car il s'adresse à tous, ne ferions nous pas un effort collectif et amusant à la fois.

 

Les salles de fitness et les villes comptent des millions d'individus, pourquoi ne pas raccorder les appareils des salles pour qu'ils génèrent du courant et installer sur les places des grandes villes, sous un hall, une horde de vélos électriques, devant un écran avec des musiques entrainantes. Un petit slogan " pédalez dix minutes , musclez-vous et participez à la transition verte et écologique". Cela pourrait également fédérer un esprit de groupe positif.

Cela parait farfelu mais pourquoi pas? Sur des millions et des millions de personnes ça en fait des calories brulées en watts transformées.

Réflexions autour des Questions Agricoles

Article en cours d'élaboration.

Retour d'expérience de nos travaux parallèles autour de l'agriculture, l'économie et l'environnement .

Marie et moi expérimentons deux axes (Economique, Territorial pour Marie. Paysan, Mode de vie et Financier pour moi) et nous nous rapprochons des mêmes conclusions.

 

Il y a un échec à terme sur le modèle conventionnel actuel qui détruit les sols, les empoisonne (nous aussi), détruit la biodiversité et le potentiel d'absorption de la pluie et des gaz à effet de serre.

Ce modèle dépend entièrement du pétrole avec la mécanisation et l'épandage des engrais et phytosanitaires. C'est ce modèle qui nourrit et "permet" une telle densité de population évaluée à 8 milliards d'individus en 2023.

Or, le pétrole est une ressource épuisable dont le compte à rebours est déjà largement entamé, avec les spéculations, crises et inflations inéluctables à venir. Les coûts agricoles continueront d'augmenter tout comme les prix de vente.

 

Les agriculteurs sont rémunérés par la PAC majoritairement pour l'Europe, qui les finance selon la grandeur de leur exploitation, dans une logique productiviste (mécanisation et phytosanitaire). Sans elle, ils croulent sous les dettes et sont contraints d'arrêter.  Or la PAC est le plus gros budget européen et est aujourd'hui sur la sellette.

La plupart des agriculteurs en France et en Europe sont proches de la retraite, sans avoir de repreneurs.

 

Aujourd'hui la réalité de la vie agricole est dure, elle désillusionne. Comptez + 50 heures/semaine pour des rémunérations souvent en dessous du seuil de pauvreté, une présence en continue qui impose le sacrifice des vacances, des échappées le week-end. Or les jeunes aspirent à la liberté et à la mobilité. Il y a un désintérêt croissant pour l'activité agricole. La relève des générations précédentes n'est pas assurée.

 

Pourtant, un autre modèle existe. Celui que j'ai choisi d'expérimenter, celui des "néo-paysans" qui privilégie

la culture biologique, permacole ou agroforestière sans aucun produit phytosanitaire ni engrais. Un choix assumé sans  aide de l'Etat (PAC). Ces aides sont proposées systématiquement lors de l'installation agricole. Elles imposent la productivité et rendent redevable. 

 

La mise en place de ce modèle alternatif m'a demandé un travail énorme, non rémunérateur en phase de lancement.

Je compose avec le temps d'adaptation des cultures au sol et la correction éventuelle de celui-ci. J'essuie d'innombrables échecs et je subis les maladies liées au démarrage du système.

 

Il s'écoule aussi de longs mois avant d'être productive et de me faire connaître. J'ai avancé les frais des investissements dans les graines, le matériel et les équipements agricoles de petite échelle.

 

Depuis le lancement je ne compte plus mes heures, la charge de travail est considérable et mes revenus restent faibles depuis 2 ans. Je ne tiens pas encore mon modèle économique. Alors, je suis conduite de repenser mon modèle dans des logiques de coopérations entre acteurs. Je dois trouver d'autres sources de rémunérations et des moyens d'optimiser le ratio travail/rétribution.

Je sais que c'est possible...

 

Pour information : dans une exploitation conventionnelle Lambda, la transition en Bio est longue à obtenir et son modèle économique est périlleux en raison de la forte augmentation des charges sans contreparties de gains. 

 

Alors que faire ?

 

Le fait de bénéficier d'avantages en nature limite les difficultés évidentes.

Ces avantages natures sont nombreux :

- pouvoir s'auto nourrir en partie,

- rester sur place sur site

- restreindre les déplacements 

- limiter fortement ses frais de logements ou frais immobiliers. 

- ne pas avoir de grosse pression financière,

- ni de quotas à honorer,

- avoir le temps d'expérimenter, d'analyser de trouver des solutions et de construire un JARDIN PERMACOLE.

La règle en vigueur dans ce modèle : la Nature et son Artisan essaient de composer ENSEMBLE pour BÂTIR un SYSTEME FORT et PRODUCTIF. Cela relève du bon sens et respecte le vivant.

 

Cependant le modèle économique est plus périlleux et compliqué, notamment en phase initiale. La courage, la force de volonté, la motivation sont nécessaires pour s'accrocher et dépasser les difficultés, pour ne pas abandonner.

Il est judicieux de compter sur quelques réserves sur un livret d'épargne pour assurer le maintien de l'activité.

 

Ceci n'est pas un constat d'échec mais une réalité qu'il convient de vivre pour la comprendre...

 

Que ce soit d'un bout ou d'un autre, l'Agriculture Lambda est ou peut devenir un sacerdoce qui appauvrit l'agriculteur (en temps et en argent, voir en santé s'il épand des produits) et massacre les sols (dans le cadre l'agriculture conventionnelle). 

 

L'agroécologie avec la complémentarité des plantes sauvages comestibles apparaît comme une solution d'un intérêt majeur. 

 

Eclairage.

 

Agroécologie (source https://agriculture.gouv.fr/quest-ce-que-lagroecologie)
L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement. Elle implique le recours à un ensemble de techniques qui considèrent l’exploitation agricole dans son ensemble. C’est grâce à cette approche systémique que les résultats techniques et économiques peuvent être maintenus ou améliorés tout en améliorant les performances environnementales. L’agroécologie réintroduit de la diversité dans les systèmes de production agricole et restaure une mosaïque paysagère diversifiée (ex : diversification des cultures et allongement des rotations, implantation d’infrastructures agroécologiques...) et le rôle de la biodiversité comme facteur de production est renforcé, voire restauré.

 

Plantes sauvages comestibles :

Ces plantes comestibles et/ou médicinales (très souvent les deux) ont des propriétés extraordinaires. Elles sont les alliées des paysans : elles poussent toutes seules, en bonne santé, sans eau, sans travail, sans engrais ni pesticides et cerise sur le gâteau, malgré les aléas climatiques et autres météos sulfureuses ! Elles sont donc plus résistances que les cultures.

Autres avantages  :

Ces plantes sont Bio indicatrices du sol dont elles corrigent et améliorent les déséquilibres.

 

Le plus souvent, elles sont bien plus riches en énergie, vitamines, minéraux et 100% bio que les cultures.

 

Elles ont des propriétés si bénéfiques : elles détendent, élèvent la fréquence vibratoire, la conscience. Donc la sagesse, la joie, l'intuition, la spiritualité, débouchant sur l'équilibre, l'harmonie et l'amour envers soi, envers l'autre, envers la Vie...

Elles sont savoureuses !

 

 

 

EN CONCLUSION (assez sommaire) L'homme pourrait redevenir un paysan à la fois jardinier et cueilleur, un connaisseur des plantes, un protecteur de la biodiversité, donc de la Terre. Il pourrait se nourrir de manière plus facile, plus logique, plus fluide et naturelle. Il serait alors un paysagiste qui compose de beaux jardins, plante des arbres. Un poète explorateur qui s'amuse tout en apprenant de ses expériences, tout en se régalant. Il investirait les espaces agricoles de manière nouvelle -repensant la ruralité - sur de petites écoconstructions sans empreinte au sol, alimentés en énergies vertes redistribuables.

 

En bref, dans cet lignée, il serait question de revenir à une paysannerie massive et engagée, associée à une faible empreinte du logement et du déplacement. Il serait question de pratiques commerciales en local, en circuits cours, sans packaging ou intermédiaires, en bénéficiant de toute la technologie et des connaissances actuelles ainsi que des moyens d'échanges et de partage de l'information.

 

J'ai choisi d'explorer cette voie. En partenariat avec d'autres...